polaroïds de Christian Martinache
préface de Jean-Pierre Lassalle
Né le 1er janvier 1959 à Flamanville, dans le Cotentin. Il y avait jadis, parait-il, un dragon dans ce village : de là une attirance affirmée pour le merveilleux ? Découvre vers 17 ans que la poésie n’est pas un département de la littérature et que le surréalisme ne peut qu’avoir encore des beaux jours devant lui. Troque alors très volontiers au lycée un 33 tours de Johnny Hallyday contre un livre de Sarane Alexandrian sur la peinture surréaliste ; il passe alors un violent souffle d’air qui sentira bientôt la térébenthine…
Christian Martinache, né en 1953, tient depuis longtemps un carnet de route sous forme de peinture, manière de garder une empreinte du temps, du paysage, de la vie. Un travail de mémoire et de dialogue entre obscurité et lumière.
C’est à l’adolescence qu’il découvre la peinture et réalise ses premiers collages. Des études d’arts plastiques dans l’agitation soixante-huitarde de Vincennes. Il est attiré par l’expressionnisme abstrait mais le surréalisme n’est pas oublié comme technique artistique mais aussi éthique de vie. La philosophie, Deleuze, le jazz, Led Zeppelin, Spirou, toute une culture souterraine inspire tant ses oeuvres que sa démarche dans la vie.