Né à Padirac (Lot) le 9 août 1937, Jean-Pierre Lassalle a partagé très tôt avec André Breton qu’il rejoint en 1959, l’amour des cristaux et des vieilles monnaies.
Ses études supérieures en lettres et histoire l’ont conduit à l’agrégation et au doctorat ès lettres, puis à une chaire de linguistique et littérature française à Toulouse, où il enseigna de 1969 à 2006. Il a collaboré aux revues Bief, Non lieu, Supérieur inconnu, où il côtoya Alain Jouffroy et de Sarane Alexandrian. Ses premiers recueils de poésie en 1962, 1963, 1969, 1971, ont été appréciés, notamment par Hans Arp, Joseph Delteil, André Pieyre de Mandiargues, Jehan Mayoux. Il a aussi été très proche de Gui Rosey, venu le voir à Saint-Céré en 1968, d’E.L.T. Mesens, et a eu le privilège de rencontrer Marcel Duchamp à Cadaquès en 1965. Dans le midi toulousain, il a été dans l’amitié de Gaston Puel, d’Adrien Dax, de Guy-René Doumayrou, ainsi qu’avec des anciens du groupe surréaliste La Main à Plume, comme Noël Arnaud et Boris Rybak.
Co-fondateur de la revue Renaissance traditionnelle en 1971, il a aussi dirigé Les Cahiers d’Occitanie de 1985 à 2016, où il a publié ses trouvailles sur le comte de Lautréamont (ainsi que dans les Cahiers Lautréamont à partir de 1988). En dehors de la sphère surréaliste, Jean-Pierre Lassalle s’est beaucoup penché sur les poètes François de Maynard et Alfred de Vigny, et a contribué à faire connaître des minores comme Marc Papillon de Lasphrise, Ange Pechméja, Eugène d’Araquy.
Une notice lui est consacrée dans le Caleidescopio surrealista de Miguel Pérez Corrales. Il collabore au bulletin d’informations sur le surréalisme, Infosurr, et aux Cahiers Benjamin Péret ; il continue de publier des recueils poétiques (dont les récents Les Petites Seymour, 2007, Il convient, 2015) et des préfaces, comme celle de la Chronique surréaliste de Charles Jameux (2017).
Jean-Pierre Lassalle aux éditions du Grand Tamanoir :
Le Grand Patagon et autres poèmes
Jacques Lacomblez, un Jardin universel (texte sur Lacomblez)